Une étude a révélé qu’environ 40% des produits cosmétiques couramment utilisés par les consommateurs contiennent au minimum un perturbateur endocrinien. Ces substances chimiques sont soupçonnées d’avoir des effets nocifs sur l’organisme et de provoquer des maladies. Elles sont présentes dans de nombreux shampoings, déodorants et produits de maquillage comme les rouges à lèvres.
Les perturbateurs endocriniens, des substances hautement toxiques
Comme des études l’ont démontré à maintes reprises, les perturbateurs endocriniens dans les produits de beauté sont très toxiques et peuvent être à l’origine de maladies graves. On les retrouve à teneur variable dans beaucoup de cosmétiques et produits d’hygiène comme des soins du visage, dentifrices, shampoings, déodorants, rouges à lèvres, etc. En tête de liste, les vernis à ongles et les fonds de teint, avec un taux supérieur à 70%, de quoi épouvanter les consommateurs. Lorsque les perturbateurs endocriniens pénètrent dans le corps, ils agissent comme des hormones. Des expériences sur des animaux ont montré que ces produits chimiques, même à faible dose, peuvent entraîner des troubles du comportement, l'infertilité ou même provoquer des cancers de type hormono-dépendant, notamment ceux de la prostate et du sein. Ces substances sont aussi à l’origine de certains accidents cardio-vasculaires, de maladies neurodégénératives et de problèmes d’obésité.
Un véritable fléau mondial
Depuis de nombreuses années déjà, les médias ne cessent d’alerter sur la présence de perturbateurs endocriniens dans les produits de beauté. On les trouve également dans les contenants alimentaires, les additifs, les appareils électroniques et les pesticides. Parmi les perturbateurs endocriniens les plus couramment utilisés par les fabricants de produits cosmétiques et d’hygiène, on peut citer la famille des parabènes présents à 23% et le cyclopentasiloxane qui représente 15 %. Le triclosan n’entre dans la composition des cosmétiques qu’à 1.3%. Ces substances agissent dans le corps de différentes manières. Dans certains cas, elles se lient aux propres hormones du corps, ce qui signifie qu'elles agissent comme les propres substances du corps. Dans d’autres cas, elles bloquent les liaisons hormonales au sein de l’organisme ou perturbent la dégradation, la production ou la circulation des hormones. Dès 2012, l’OMS a qualifié les perturbateurs endocriniens de fléau mondial qui met en danger la santé de l’humanité.
Établir une réglementation stricte
Les substances perturbant le système endocrinien sont présentes dans tellement de produits différents qu'il est presque impossible de ne pas y être exposé à un moment donné. Néanmoins, on peut essayer de minimiser l'exposition aux perturbateurs endocriniens dans les produits de beauté en lisant bien la composition des cosmétiques que l’on achète. Les cosmétiques naturels sont par exemple exempts de perturbateurs endocriniens. Aujourd'hui, il existe de nombreuses normes différentes pour les cosmétiques naturels de haute qualité et il serait nécessaire de réviser la réglementation pour établir des directives de qualité claires auxquels le consommateur peut se référer.